Booster

Killer Queen

  Et d’un coup, ils se sont mis au garde à vous. Soldats fiables, qui ne tremblent pas quand il faut se dresser. Je les ai senti les u...

mardi 16 août 2016

Aveu. A vous.

Je procrastine.
Je sais.
Inutile de lever vos yeux. Je sais.
Je suis partie à Bali, puis je suis partie dans tous les sens.

Mais je m'apaise. Je commence à entrevoir, de loin, à travers un épais brouillard, comment m'y prendre. Déjà pour tenir mes engagements. Et je me suis promis d'écrire ici et , régulièrement.
Je n'ai pas menti : j'ai ripé.

J'ai lu, j'ai commencé à développer de nouvelles habitudes, je me suis perdue, j'ai débordé d'énergie et j'ai fini par faire une méga baisse de tension avant de partir pour un long week-end où je n'ai rien fait. Mais genre : rien.

Je me sens mieux. Toujours motivée, toujours impatiente de trouver comment quitter cette vie là pour rejoindre la prochaine. Comment vivre et voyager. Comment partir découvrir le Monde et du monde.
Je trouverai.

Il m'est impensable de rester derrière cet ordi pour éditer des devis et accueillir le petit monde (et parfois un peu plus grand) du Cinéma. Je ne dénigre pas mais j'ai l'impression de me trahir en passant ma vie sur Excel. Je suis devenue myope à force de fixer un écran. J'ai pris de mauvaises postures sur ce fauteuil de bureau hors de prix. J'ai oublié de me dépenser, j'ai découvert le mal de dos et les gros soupirs de la routine qui manque d'air.
Je mérite mieux que ça, je vais donc me donner les moyens de m'épanouir enfin.

Ça sonne bien, pas vrai ?
He bien j'ai décidé que ça serait simple aussi.
Arrêter de me bercer de limites, de censures. Avoir peur est admis, mais seulement dans l'optique de dépasser cette crainte. Et je ne compte pas faire de la chute libre non plus.

Même si quelque part, m'organiser (ou me désorganiser) pour tout quitter et partir à l'aventure s'apparente un peu à un saut dans le grand vide. Ou le grand bain.
Mais rien que de m'imaginer, marcher dans Ubud, laisser les vagues de la mer de Lombok me lécher les orteils, m'enivrer d'encens et de sons... je n'ai plus peur. J'ai hâte.
Et j'ai hâte de voir tellement de choses. La médina à Marrakech, les plages mexicaines, brésiliennes. Rencontrer des gens, voyageurs et locaux. Pouvoir essayer mes rudiments d'indonésien enfin. M'essayer au brésilien, enfin.
Retourner en Italie. Revoir la Grèce. Découvrir la Nouvelle Orléans. Marcher, marcher. Apaisée.

Je vous jure que je n'ai pas intégré un culte. Que je ne voue aucune foi à aucune déité. Je ne me drogue pas. Je n'ai pas augmenté ma consommation d'alcool. Je ne souffre pas d'hallucinations. Je ne suis pas malade. Je ne suis pas folle.

Je me débats pour être moi. Juste moi. Et vous allez voir, je suis super chouette. Je m'aime déjà.

D'ailleurs - et sans vouloir me lancer des fleurs ou quémander le compliment - regardez-moi.
Vous ne trouvez pas que cette fille a l'air absolument Cool ? Et Zen ? Et Heureuse ? Et que ces adjectifs méritent leur majuscule ? Cette fille c'est moi. Moi à l'écolodge de Gili Asahan.
Je crois que ça se passe de commentaires et qu'il est urgent que je retrouve le chemin pour avoir cet air serein, béni. I was so blessed last month !



Pêle-mêle, voici la nouvelle routine à laquelle je m'astreins avec plaisir depuis quelques semaines et les quelques changements que j'apporte à mon quotidien :
- Réveil à 6h30 (ce qui reste hautement raisonnable).
- séance de yoga pendant 20 à 30 minutes (je m'appuie sur les DVDs, en ce moment, mon prof est Rodney Yees (le mec, il s'appelle Ouii donc) et j'attends encore 2 DVDs avec le même instructeur. NB : pensez à retirer mon numéro de CB sur Amazon pour arrêter de cliquer à tout va) 
- 10 minutes de méditation avec une application pour une méditation guidée (Petit Bambou, Zenfie ou Calm en anglais)
- quelques minutes d'affirmations positives (pour me convaincre que je suis une fille géniale à qui tout réussit) pendant que mon café coule, et après avoir bu mon jus de citron pressé.
- quand je me sens inspirée, je m'essaie à de la visualisation pour imaginer ma vie de rêve et m'y projeter. J'avoue avoir de grosses difficultés pour le moment mais je ne désespère pas de trouver le bon état pour m'emmener loin, dans ce pays rêvé pour mon futur moi.
- place à la lecture. L'idée étant d'apprendre quelque chose pour me nourrir encore. En ce moment je révise ce que j'ai appris avec le podcast Learning Indonesian puis je fais ma leçon du jour pour apprendre de nouveaux mots avec Memrise
- je termine avec un peu d'écriture. Je tiens un journal de bord de mes matins actifs sur Monkkee. Puis je finis mon café brûlant en lisant mes mails, regardant mes notifications sur les réseaux sociaux.

Je ne dors plus à côté de mon portable, que je pose gentiment loin de moi pour m'obliger à me lever pour éteindre le réveil. Et je m'interdis de le consulter avant d'avoir accompli ma routine du matin. Tout comme ma cigarette électronique, tous deux m'attendent sagement quand j'ai fini.

Enfin, j'ai décidé de marcher davantage. Je ne prends donc plus le métro à côté de chez moi et je marche 30 à 35 minutes chaque matin et chaque soir en écoutant le podcast Learning Indonesian. Je m'évite le changement de métro (et la SDF ninja qui a la jambe agile et l'agression farouche) et la nuée d'êtres humains gris et ternes qui prennent le même chemin que moi et m'emportent dans cette vague humaine déshumanisée et triste.
Je marche et je me sens mieux. Fière aussi d'accomplir au minimum mes 5 km par jour.

Bien entendu, tous ces changement sont intervenus suite à ma lecture du Miracle Morning d'Hal Elrod qui m'a lui même été suggéré par la lecture du blog du génial Hanine de Goodbye Comfort Zone
Je me couche plus tôt, je dors mieux, je me réveille parfois encore un peu bougon, mais systématiquement avant la sonnerie du réveil et j'ai hâte de commencer ma séance de yoga. 

J'arrive au bureau 3h30 plus tard avec le sentiment d'avoir accompli quelque chose de ma journée, de ma vie, pour moi. 
Bye-bye la routine "métro-boulot-dodo", je me prends en main et même si mes journées sont monotones, même si je m'ennuie à mourir, même si je compte les heures encore qui me séparent de 19h, ma vie ne se résume plus qu'à ça. J'ai des projets, des envies, des voyages plein la tête et un enthousiasme à toute épreuve.

Je suis prête. Pour moi.