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Killer Queen

  Et d’un coup, ils se sont mis au garde à vous. Soldats fiables, qui ne tremblent pas quand il faut se dresser. Je les ai senti les u...

lundi 9 février 2015

The Following : ou comment un type se fait RT par ses fidèles followers.

Ok ok.
Okayyyy.
J'ai entendu dire que Jack Bauer allait reprendre du service. Grand bien lui fasse. La retraite n'a pas sonné pour ce brave. Mais perso la lassitude a pointé le bout de son nez et je lui préfère désormais un certain Kevin Bacon. Les yeux brouillés (oh oh oh) par l'alcool qu'il se descend discrètement pendant le service, il a pourtant un objectif noble et tout comme Jack, est un peu têtu.
Aujourd'hui je vous parle de The Following.
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Une fois n'est pas coutume, il s'agit d'une série policière avec de vrais serial killers dedans (un quoi ? un sewial kiwler).
Tout a commencé il y a quelques années. Kevin - ici Ryan - oeuvrait pour le sacro-saint FBI et devait dénouer une affaire de meurtres en série perpétués sur de jolies jeunes filles. Un peu comme au Cluedo mais avec des noms moins rigolos.
Le type derrière tout ça, c'est Joe Caroll. Professeur de littérature qui ferait aimer Balzac à n'importe quelle étudiante. (le type a un charisme certain et j'ai tout à fait le profil de la blonde idiote prête à se faire trucider par ces mains là). Sauf que là, il leur fait aimer Edgar Allan Poe. C'est quand même plus romantique. (quand je vous dis qu'il est sexy le prof)
Ryan coince Joe et tombe bêtement amoureux de la femme de ce dernier. Passablement enceinte d'un psychopathe et sacrément jolie. La culpabilité l'emporte et Ryan se fait oublier et choisit l'alcool pour s'oublier lui même.
Les années passent. Joe est sagement enfermé dans le quartier de sécurité quand il change de décor et s'évade. Le FBI est vite débordé et la dernière victime sauvée in extremis à l'époque a chaud à son matricule.
Elle a raison. Joe aime le travail bien fait et compte bien terminer ce qu'il a commencé.
Kevin est appelé à la rescousse pour sa connaissance parfaite du sujet. Il boude à mort mais comme un Jack Bauer fragilisé, il ne peut se résigner à laisser courir les méchants.
D'abord comment a-t-il fait pour s'évader ? Et pourquoi des jeunes femmes viennent se suicider en plein commissariat pour apporter un improbable soutien à un type clairement dérangé ?
Joe n'est pas le dernier des crétins et a occupé son temps derrière les barreaux à se forger une armée via les réseaux sociaux. Un petit forum par là, quelques tweets par ici. Et voilà comment on engendre une secte de jeunes gens paumés qui n'avaient besoin que d'un illuminé à vénérer.
Et là, le jeu peut commencer. Joe sacrifie la pauvresse au nom de l'amour de la mort (en lui retirant les yeux pour ajouter une note tragique) et se laisse attraper par son ennemi préféré. C'est qu'il a un bouquin à écrire et il compte sur cet agent malin et brisé pour écrire l'histoire avec lui.
Son ex femme est sous haute protection. Son fiston est épargné par les nouvelles sidérantes. Ryan est félicité mais il sait bien lui que ça ne fait que commencer.
Et dès le premier épisode, paf, Denise la nounou kidnappe le gamin et part avec les voisins gays. Tous trois complètement en transe pour le maniaque. Et Denise s'appelle en fait Emma (moi perso je ne comprends pas qu'elle ait choisi un tel pseudo mais passons) et couche avec Jacob lui même vaguement troublé par son faux boyfriend pas si hétéro que ça. Et ce n'est pas tout : on trouve un shérif ripou, une infirmière perchée, et des dizaines de gens en attente de reconnaissance et de vengeance.
Ryan a une sale saison devant lui. Je n'aimerais pas être à sa place. Traquer des terroristes qui viennent effrayer les honnêtes gens en déclamant du Poe avant d'enflammer le premier badaud sur la place publique. Anticiper le prochain coup de Joe. Partie d'échecs déséquilibrée. The show must go on.
J'ai regardé la première saison en retenant mon souffle. Entre les flashback qui nous expliquent d'où vient Ryan, ceux où on le revoit avec Claire - l'ex femme... On est mal à l'aise devant ces jeunes avec un cerveau retourné.
Les partenaires de Ryan au FBI vont morfler aussi mais promis, je ne spoile pas. Les compétences de Ryan sont mises à mal car il est un brin soupe au lait, faut avouer. Et pourtant lui seul sait rentrer dans le délire du fou et seul le fou sait rentrer dans le jardin secret du héros.
C'est bien fait. Le rythme s'accélère et on termine la première saison soufflé. Pas de répit pour les braves. Tant qu'il y aura des couteaux affutés et des gens diablement séduisants pour s'en servir avec dextérité (aucun lien, à chaque série son psychopathe).
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