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Killer Queen

  Et d’un coup, ils se sont mis au garde à vous. Soldats fiables, qui ne tremblent pas quand il faut se dresser. Je les ai senti les u...

mardi 25 octobre 2011

Comment j'ai bousculé l'administration. Un peu.

En guise d'amuse-bouche (à lire en imaginant que c'est un anglais du Sud de Londres qui vous le dis), j'ai eu envie de vous faire partager cette expérience traumatisante mais ô combien bénéfique au final : mon inscription pour mon Bilan de Compétences.

Sans vouloir vous dévoiler la fin, il s'avère que j'en ai plein. Des compétences.

Bref. Ma première impression fut mauvaise et je suis aujourd'hui ravie d'avoir eu le courage d'aller plus loin. 

Rions-un peu ensemble en se remémorant cet épique moment : 

Lundi 22 Août 2011 - 13h30


Un échafaudage. Une obscurité qui ne me dit rien qui vaille. Je ne suis pas loin de me faire le remake d'un Ascenseur pour l'échafaud. Mais il n'y a même pas d'ascenseur. 
Des bureaux vides, sans lumière, un patron qui rentrait chez lui (à 13h30, parfaitement, après une rude journée donc) et une employée débordée (ce sont ses mots) mais je ne sais pas par quoi. 
Je suis quasi sûre d'avoir été leur seul appel de la matinée. Et apparemment se présenter spontanément (là encore ce sont ses mots) pour faire un bilan sort de l'ordinaire.
Bref. Je suis l'extraterrestre et je les envahis.

Je pensais qu'on remplirait mon dossier Afdas pour que je puisse l'envoyer et attendre leur top départ pour démarrer mais si en visant mon oeil je pensais atteindre mon coude, avec ça j'atteignais carrément mon petit doigt ! 

(regard suspicieux me pose la question) "vous avez déjà un consultant attitré ?" 
- (moi, vaguement interloqué) "euh... non"
- (regard effaré qui aimerait beaucoup rouler dans ses orbites) "COMMENT ? Mais vous n'y pensez pas malheureuse !! Remplir son dossier SANS consultant ??!!"
- (moi vaguement amusée par le ton mélodramatique que prend la postulante au poste de conseillère à la CAF/Sécu qui se trouve sous mon nez) "ah... bon. Ben alors je veux bien un consultant siouplait"
- (regard professionnelle de celle à qui on ne la fait pas) : "Oui. C'est comme ça qu'on procède... 

(moment de flottement primordial à ce moment de l'histoire) 

- (la professionnelle qui prend un coup dans l'aile) "... le problème c'est qu'ils sont tous en vacances je crois, je vais passer quelques coups de fil..."
- (moi plus vraiment sûre de ce que je fais dans son bureau gris avec des tournesols en plastique - le moment de flottement m'a donné l'occasion d'apprécier la déco)

Et là je vous passe les coups de fil échangés car j'ai eu droit à des "salut oui j'ai repris aujourd'hui c'est l'horreur" et des "oui, elle s'est présentée spontanément!!" et on pouvait presque les toucher ses points d'exclamation. 
Pendant ces échanges ô combien instructifs, j'ai vraiment pu m'imprégner de mon environnement : un ordi éteint, un téléphone qui clignotait vainement pour indiquer qu'il avait des messages en attente, un stabilo jaune sans capuchon (il a passé un sale été) et un échafaudage devant la fenêtre donc. 
On salue les faux tournesols au passage.

Tout ça pour qu'au final je reparte avec mon dossier sous le bras avant comme seule certitude qu'un "consultant" allait me contacter sous 48h. 
Ca fait très "24h Chrono" d'un seul coup hein ? "Attention, vous allez être contactée par l'un de nos meilleurs consultants ces prochaines 48h, restez disponible". 
Oooouuuh... Comme si on allait me donner un contrat. Comme Léon ! Et on dirait que je suis sa Natalie Portman. Et... Et... Non rien en fait.

Et là c'est avec humilité que j'avoue avoir été mauvaise langue pensante : On m'a contacté dans le quart d'heure. Un point pour leur rapidité. 
Pitêtre qu'aussi qu'il était pas débordé le "Chef des bilans". 
Mais le plus drôle reste le mail que j'ai reçu. Le Bruno cité à l'instant m'envoie la plaquette du centre. Youpi. Merci. Et pour me confirmer que je vais rencontrer demain - oui - 24h à peine après - Mélanie (et là tout de suite ça fait moins Jack Bauer même si on reste dans le même timing). 
Et le mail, envoyé sur mon gmail avec mon vrai nom donc, est adressé à une certaine Vanessa machintruc.

J'ai bien ri.

Et j'avais hâte d'être au lendemain pour rencontrer Mélanie donc. Avec qui - si ça se fait - je vais passer 7 semaines, 3h par séance, à "travailler" (parce qu'on n'est pas là pour rigoler m'a fait comprendre le regard de chien battu du bureau sans capuchon) sur mon "avenir professionnel". J'ai même pas peur. Pas trop quoi.

Enfin, 'fallait bien que j'enclenche la procédure hein. Maintenant que j'ai dit que je le faisais. Pas le choix.


Et aujourd'hui, 25 Octobre. Je vous le confirme : j'ai bien fait.

Mea Culpa

Comme vous, la procrastination, ça me connaît.

Elevée au rang d'art de vivre, je mets un point d'honneur à remettre à après (après) (après) demain ce que j'aurais dû faire avant hier.
La honte ne m'accablant pas, je ne me mets à la tâche que sous la menace.
Et vu que j'ai la tête de celle à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, je vous laisse imaginer que ce n'est pas la pression qui m'étouffe.

Comparé à un cet étouffe-chrétien d'hostie, paraît-il.

Et donc, le bavardage va de paire avec la perte de temps. En quelques lignes j'ai déjà dérivé du sujet qui m'amène et moi-même je commence à douter.
Je doute donc je suis.
Alors je suis à 200%. Pas de doute.

Un blog. Ce blog. Un de plus me direz-vous. Honnêtement, j'envisage de me fondre dans la masse en attendant d'être touchée par la grâce (de Dieu) (suivez-un peu).

Un blog car la menace a été efficace.
Après des années d'encouragements plus ou moins appuyés, je reprends mon clavier.
Ma génitrice veut me lire.
Ma soeur de coeur veut que j'écrive.
Ma consultante en titre s'outrage que je n'en sois pas à mon deuxième roman.
Et ma chère collègue me gronde de me voir tourner autour du pot.

Donc c'est décidé. Je replonge. Aucune garantie quant à l'intérêt que ce blog aura. Vous pouvez déjà être certains (oui parce que je pars du principe que vous êtes déjà plusieurs) que vous tomberez ici par hasard.
Je vous le souhaite heureux.