Sans vouloir vous dévoiler la fin, il s'avère que j'en ai plein. Des compétences.
Bref. Ma première impression fut mauvaise et je suis aujourd'hui ravie d'avoir eu le courage d'aller plus loin.
Rions-un peu ensemble en se remémorant cet épique moment :
Lundi 22 Août 2011 - 13h30
Un échafaudage. Une obscurité qui ne me dit rien qui vaille. Je ne suis pas loin de me faire le remake d'un Ascenseur pour l'échafaud. Mais il n'y a même pas d'ascenseur.
Des bureaux vides, sans lumière, un patron qui rentrait chez lui (à 13h30, parfaitement, après une rude journée donc) et une employée débordée (ce sont ses mots) mais je ne sais pas par quoi.
Je suis quasi sûre d'avoir été leur seul appel de la matinée. Et apparemment se présenter spontanément (là encore ce sont ses mots) pour faire un bilan sort de l'ordinaire.
Bref. Je suis l'extraterrestre et je les envahis.
Je pensais qu'on remplirait mon dossier Afdas pour que je puisse l'envoyer et attendre leur top départ pour démarrer mais si en visant mon oeil je pensais atteindre mon coude, avec ça j'atteignais carrément mon petit doigt !
- (regard suspicieux me pose la question) "vous avez déjà un consultant attitré ?"
- (moi, vaguement interloqué) "euh... non"
- (regard effaré qui aimerait beaucoup rouler dans ses orbites) "COMMENT ? Mais vous n'y pensez pas malheureuse !! Remplir son dossier SANS consultant ??!!"
- (moi vaguement amusée par le ton mélodramatique que prend la postulante au poste de conseillère à la CAF/Sécu qui se trouve sous mon nez) "ah... bon. Ben alors je veux bien un consultant siouplait"
- (regard professionnelle de celle à qui on ne la fait pas) : "Oui. C'est comme ça qu'on procède...
(moment de flottement primordial à ce moment de l'histoire)
- (la professionnelle qui prend un coup dans l'aile) "... le problème c'est qu'ils sont tous en vacances je crois, je vais passer quelques coups de fil..."
- (moi plus vraiment sûre de ce que je fais dans son bureau gris avec des tournesols en plastique - le moment de flottement m'a donné l'occasion d'apprécier la déco)
Et là je vous passe les coups de fil échangés car j'ai eu droit à des "salut oui j'ai repris aujourd'hui c'est l'horreur" et des "oui, elle s'est présentée spontanément!!" et on pouvait presque les toucher ses points d'exclamation.
Pendant ces échanges ô combien instructifs, j'ai vraiment pu m'imprégner de mon environnement : un ordi éteint, un téléphone qui clignotait vainement pour indiquer qu'il avait des messages en attente, un stabilo jaune sans capuchon (il a passé un sale été) et un échafaudage devant la fenêtre donc.
On salue les faux tournesols au passage.
Tout ça pour qu'au final je reparte avec mon dossier sous le bras avant comme seule certitude qu'un "consultant" allait me contacter sous 48h.
Ca fait très "24h Chrono" d'un seul coup hein ? "Attention, vous allez être contactée par l'un de nos meilleurs consultants ces prochaines 48h, restez disponible".
Oooouuuh... Comme si on allait me donner un contrat. Comme Léon ! Et on dirait que je suis sa Natalie Portman. Et... Et... Non rien en fait.
Et là c'est avec humilité que j'avoue avoir été mauvaise langue pensante : On m'a contacté dans le quart d'heure. Un point pour leur rapidité.
Pitêtre qu'aussi qu'il était pas débordé le "Chef des bilans".
Mais le plus drôle reste le mail que j'ai reçu. Le Bruno cité à l'instant m'envoie la plaquette du centre. Youpi. Merci. Et pour me confirmer que je vais rencontrer demain - oui - 24h à peine après - Mélanie (et là tout de suite ça fait moins Jack Bauer même si on reste dans le même timing).
Et le mail, envoyé sur mon gmail avec mon vrai nom donc, est adressé à une certaine Vanessa machintruc.
J'ai bien ri.
Et j'avais hâte d'être au lendemain pour rencontrer Mélanie donc. Avec qui - si ça se fait - je vais passer 7 semaines, 3h par séance, à "travailler" (parce qu'on n'est pas là pour rigoler m'a fait comprendre le regard de chien battu du bureau sans capuchon) sur mon "avenir professionnel". J'ai même pas peur. Pas trop quoi.
Enfin, 'fallait bien que j'enclenche la procédure hein. Maintenant que j'ai dit que je le faisais. Pas le choix.
Et aujourd'hui, 25 Octobre. Je vous le confirme : j'ai bien fait.