Booster

Killer Queen

  Et d’un coup, ils se sont mis au garde à vous. Soldats fiables, qui ne tremblent pas quand il faut se dresser. Je les ai senti les u...

mercredi 23 mai 2012

Vampire Diaries : la version chaste de True Blood

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Oui je sais. Je viens encore vous parler d’une série pour midinettes. Pas la peine de me faire remarquer que ça fait quelques années que je n’ai plus l’âge d’en être une.
Mais oserez-vous renier ce désir profond de légèreté, cette culpabilité grisante ? Irez-vous jusqu’à m’affirmer que vous ne vous abaisserez jamais à regarder un si mauvais programme ?
Moi je ne peux pas. D’ailleurs, il n’est pas si mauvais ce programme. Il est même pas si mal. Il fait le job. Une série pour adolescent(e)s avec des adolescent(e)s. Et quand je dis “adolescent” entendons-nous bien, outre Atlantique, l’adolescence se prolonge jusqu’à la trentaine. Suffit de voir les acteurs. J’ai donc le droit de me vautrer devant. CQFD.
Parlons-en des acteurs. Des aliens. Jeunes, ultra séduisants, convaincants. Pire que dans Glee. Presque pire que dans Gossip Girl. J’ai beau me concentrer et mettre mes lunettes, je ne vois personne de semblable du côté de Gare de l’Est.
Une brune, une blonde, une métisse avec des yeux à se damner ((elle est un petit peu sorcière, ça aide). Toutes trois anciennes cheerleaders, rappelez-vous cet adage “save the cheerleader, save the world”), un footballeur qui se reconvertit en barman, un jeune prof qui collectionne les pieux et des vampires (donc). Plein même. Et alors accrochez-vous. Littéralement. Faudra attendre trois saisons pour voir trois secondes le torse de Damon sous la douche. Et on les attend les trois saisons croyez-moi. Perso j’étais même prête à tenir encore une saison si la caméra se décidait à descendre un peu. Mais je m’égare.
C’est à dire que ce n’est pas comparable avec un Eric dans True Blood. Beaucoup moins de scène de sexe aussi. D’ailleurs on peut même carrément dire que dans Vampire Diaries, quand ça leur arrivera, ils “feront l’amour”. Ils ne se vautreront pas dans une orgie.
L’intérêt de Vampire Diaries réside donc essentiellement dans le regard azuré de Damon et dans ces abdos qu’on devine aisément. D’autres préféreront son frangin, Stefan, plus introverti, moins bad boy, plus Twilight. Mais les goûts et les couleurs hein…
Une énième série dramatico-fantastique mais qui se regarde agréablement. Et pas besoin d’avoir à supporter une Sookie. Ici l’héroïne – Elena – est plutôt sympa et toujours impeccablement coiffée avec son petit air mutin. Pas un épisode ne se passe sans que je meurs d’envie de lui demander quelle marque de shampoing elle utilise. Et à Mystic Falls où se passe la scène, on ne lésine pas sur les bons sentiments. L’amitié c’est du sérieux, Elena c’est “si si la famille”. Tout le monde s’aime. Et tout le monde est d’accord : on n’aime pas les méchants.
Alors là encore, pour continuer mon parallèle qui devrait en révolter plus d’un(e) avec True Blood, on pourrait trouver quelques ressemblances, de loin en regardant avec des sous-titres estoniens.
Des deux côtés on a des humains, des vampires, des lous-garous, des gentils, un bar (qu’est-ce qui picolent les mecs d’ailleurs), du sang.
Mais alors qu’à Mystic Falls, on essaie de faire la part des choses entre les gentils vampires hyper sexys, vrais boy-scouts dans l’âme et le super méchant Klaus qui fait que des trucs vraiment pas chouettes et qui n’a pas vraiment de scrupules quand il doit tuer ou transformer un honnête citoyen pour étayer sa garde personnelle – A Bon Temps, chez “Sookie et les vilains vampires qui veulent prendre le pouvoir”, on a une ambiance radicalement différente et surtout depuis l’arrivée de fées. Oui des fées. Qu’on dirait tout droit sorties d’un baril de lessive. Vous vous souvenez des lucioles qui sentaient bon la lessive Bonux ? Ben pareil. Alors excusez-moi hein, mais entre mademoiselle Sookie qui choisit assez mal ces fréquentations et les lucioles…
Côté coeur, Sookie/Elena, même combat. Les deux sont orphelines et tombent amoureuses du premier vampire venu. Pis comme elles sont pas super farouches, elles vont un peu être courtisées de tous les côtés et se retrouveront entre deux beaux gosses à devoir choisir lequel aura ses faveurs.
Trop dure la vie.
Vampire Diaries c’est l’assurance d’avoir une série pépère avec ce qu’il faut de surprises (“comment ? ils ont transformé machin(e) en vampire ? Seigneur ! Ayez pitié d’eux”), de cliffhanger plus que correct (“comment ? ils ont transformé machin(e) en vampire ? Seigneur ! Ayez pitié d’eux”) et parfois mêmes des retournements de situation improbables (“comment ? ils ont transformé machin(e) en vampire alors qu’il/elle était déjà un(e) loup-garou ? Seigneur ! Ayez pitié d’eux”).
Mine de rien on s’attache. Les personnes s’étoffent. Les intrigues se compliquent. On peut continuer à suivre tout en se faisant les ongles mais il faudra choisir son moment. Sinon ça sera un ongle raté. C’est léger et ça traite de thèmes fantastiques avec un regard esthétique. Le vampire est attirant. Un peu comme chez Anne Rice. On se révoltera gentiment, on a envie qu’Elena s’enhardisse et choisisse (le bad boy) une bonne fois pour toutes entre les deux frères. On essaie de suivre la généalogie de la ville et sans même s’en apercevoir, on termine la troisième saison avec l’envie de voir la suite.
Je suis une midinette et je l’assume.

jeudi 17 mai 2012

Fringe. Comme X-Files, mais en mieux.

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Ce qui est quand même fort agréable quand on ne se pose pas en spécialiste ou en critique, c’est qu’on peut juste donner son avis. Son émotion.
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de mon Fringe. Avec mes yeux, mes oreilles et mon système pileux mis à rude épreuve.
Bon alors si vous n’êtes pas titulaire d’un master en sciences, chimie, bio et génétique, je tiens quand même à vous prévenir qu’il faudra – comme moi – vous accrocher.
Chaque épisode fera travailler vos neurones, vous triturera les méninges, vous obligera à vous ouvrir l’esprit. Et ça fait du bien !
Vous voyez X-Files ? Ben c’est dans la même veine mais sans crop circles et sans avoir à supporter David Duchovny. Et bon… C’est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup (spéciale cace-dédi à Michel B. J’assume).
J’ai toujours eu du mal avec Mulder. Pis aujourd’hui je sais que ça vient de l’acteur et pas du personnage. Autant que vous soyez prévenus, je n’écrirai jamais sur Californication. Ou alors ça sera un moment vraiment désagréable pour vous. Vous m’avez épargné pour Game of Thrones, mon silence sur ce coup là sera ma façon de vous remercier.
Tout commence normalement. La scène se passe à Boston. Jusque là, tout va bien. Mais il se passe des trucs vraiment chelous à Boston et ailleurs aussi. Des trucs que même les enquêteurs de NCIS ne sauraient pas résoudre.
Moralité le FBI a décider de créer une section spéciale top secrète : la section Fringe. Mais chut faut pas le dire.
Ce qu’on peut dire par contre c’est qu’ils vont être aussi bien équipés que l’équipe de choc Mulder-Scully : là les mecs auront des lampes torches de compét’. Si t’es le méchant, ne perds pas ton temps à te planquer la nuit, le rayon lumineux te trouvera et te rendra aveugle en prime.
Ça doit être une condition sine qua non pour rentrer au FBI : savoir manier ta lampe de poche. À tous les coups, ils te font même passer des tests en pleine nuit par temps brumeux pour voir si tu te prends un platane. Si ça se trouve, ils poussent même le vice à t’envoyer en camping avec une dynamo. Mais je n’ose pas l’imaginer.
Bon bref. Si vous avez aimé l’ambiance et les thèmes abordés dans X-Files, vous avez une chance d’accrocher avec Fringe. Même le générique est mieux. Moins flippant. Je me revois encore braver la pénombre du salon parental pour tenir compagnie au frangin sur le canapé, pétrifiée dès les premières notes… Et je ne vous parle pas du moment où je devais rejoindre ma chambre en passant par le couloir éteint. Des années pour m’en remettre, prête à me faire une raison : le fantastique, le paranormal et autres bizarreries devront restent dans le domaine du fantasme. C’était sans compter sur J.J. Abrams (merci encore pour Lost, mec).
Je me demande quel avis il a concernant le père Duchovny d’ailleurs.
Mais revenons à ce qui m’amène aujourd’hui. Fringe.
Concernant les personnages, on a la blonde de rigueur. Sauf que si elle est jolie, elle n’est pas démente. Autre indice qui la différencie d’une barbie : elle a un cerveau bien fait. Elle, c’est Olivia Dunham et elle n’est pas au bout de ses surprises.
Pour l’aider dans ses investigations, on lui colle un savant fou. Walter Bishop. Un type qui te donne envie de l’appeler Grand-Père et de lui donner des Werther’s Original. Et si vous n’êtes pas conquis par ce touchant monsieur, sachez que son fils Peter rejoint l’équipe et qu’il s’agit du charmant Joshua Jackson. Et là j’ai une pensée émue pour l’ado que j’étais, pas tout à fait remise de sa période Dawson, qui soupirait pour Joshua qui lui traînait ses baskets à côté de Katie Holmes future Cruise.
Là vous avez le décor et le fil rouge.
Alors que nos deux mollassons chassaient invariablement Roswell la nuit, à Boston, nos trois compères sont réveillés dès potron-minet par le FBI. Et vas-y qu’on leur demande d’aller voir pourquoi tel citoyen a la peau transparente, ou pourquoi un autre meurt avec des blattes qui lui sortent de la peau (bon appétit). Ils enquêteront aussi sur des cas de télékinésie, de télépathie et plein d’autres trucs en -thie. Ou tout simplement on leur proposera de faire un séjour linguistique dans un monde parallèle.
C’est là que ça se corse. Parce que voilà. Il y a deux mondes. Presque identiques. Avec un Walter, une Olivia, un Peter et tous les autres humains de notre planète. Dupliqués mais qui ne feront pas forcément les mêmes choix et pourront avoir une vie sensiblement différente.
Et là ça s’enchaîne. On apprend que Walter a fait des tests sur Olivia quand elle était enfant, moralité, on a une héroïne avait des supers pouvoirs endormis. Peter, c’est bien le fils de Walter, mais de l’autre Walter. Il a été kidnappé gamin pour être ramené chez nous et il n’a aucune idée que son Walter n’est pas le sien. Vous suivez ?
Y’a des types chauves à tendance albinos qui traînent sous des chapeaux sombres et qui observent. Vraisemblablement ils interagissent même avec le Destin. L’air de rien.
On a aussi une machine infernale qui peut détruire l’un ou l’autre monde. Une entreprise florissante et sans scrupule, Massive Dynamic, qui finance les recherches mais prêche aussi pour sa propre paroisse. Comprendre, “on sait jamais, ça fera peut être une bonne arme ce truc”. Massive Dyamic est un peu à la pointe de la technologie. N’oubliez pas les failles spatio-temporelles chez l’honnête citoyen. Et une histoire d’amour contrariée entre nos deux héros.
On a tout. Tout pour plaire à tout le monde Du gore, du compliqué, de l’humour, de l’amour et de la bonne musique. Je me rappelle encore reconnaissante de cet épisode où Walter écoute à donf “Love and Happiness” d’Al Green dans son labo.
Cerise sur le gâteau, nous aurons une saison 5 ! Et si vous n’avez pas l’occasion de regarder Fringe en VO, pas de panique, une fois n’est pas coutume, le doublage est bien fait et plus que crédible.

jeudi 10 mai 2012

Game of Thrones : un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout

Vous retrouvez cette chronique sur le sensationnel blog de AnotherWhisky
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Ce que je m’apprête à faire va me conduire à ma perte. Je vais me suicider sous vos yeux. Et vous m’en voyez navrée.
Vous commencez à me connaître cependant et si je peux être tranchée, je ne suis jamais foncièrement dans le négatif. J’ai peur du noir. Comme d’autres ont peur de l’hiver.
Winter is coming donc.
Game of Thrones.
Je précise qu’en plus d’être déloyale, je vais un peu spoiler. Faute avouée… mais au moins j’ai conscience qu’il y a encore des gens vierges de GOT. Ce qui n’est le cas d’aucun des personnages de la série donc, érotisée pour les beaux yeux du petit écran. Le sexe, c’est vendeur.
Alors que vous étiez tous en train de spoiler (y’a pas que moi donc) la toile, pousser des “hourra” et des “encore” ; moi j’attendais. L’hiver faut croire. L’envie aussi. J’ai commencé Game of Thrones voilà plusieurs mois. Confiante, je me suis enchaînée les premiers épisodes avec un froncement de sourcil qu’il n’était plus possible de masquer.
J’ai donc fait une pause. Une grande pause. Le temps d’une saison à peu près. Le temps que vous vous mettiez tous à regarder, me faisant passer pour une ringarde réac.
Et ce week-end, pour coller à l’actualité française, j’ai replongé avec l’assiduité d’une élève repentante. Motivée par votre ferveur, j’ai mis mon manteau le plus chaud, et j’ai essayé de regarder les Lannister et les Stark s’écharper sans médire.
Déjà bon, ils étaient obligés d’être aussi nombreux les mecs ? Non parce que niveau budget, je pense que Richard Burton peut aller rhabiller sa Cléopâtre.
Après faut aussi se mettre d’accord : on a besoin de figurants mais on n’est pas obligé de les faire parler. S’ils ont réussi un beau casting pour les personnages principaux, je suis au regret de vous dire que donner la parole aux seconds ou troisièmes rôles est parfaitement ridicule. A peu près autant que les sourcils de Khaleesi (et c’est parti pour le jet de pierres, allez-y, j’ai mis un casque). Certains sauvageons et certains barbares du côté des mecs torse poil me semblent tous simplement anachroniques : crêper les cheveux et enfiler des haillons fraîchement tailladés c’est une chose, pas suffisante pour que j’arrête de me dire qu’ils sont nés dans les années 1990.
Ça, c’était pour les critiques directes. Parce que malgré toutes mes piques balancées allégrement, j’aime bien.
Game of Thrones – série médiévale-fantastique (ça nous change des séries médicales, avouez) réunit tout ce que j’aime : des complots tordus, un jeu de chaises musicales mais où la chaise est un trône (de fer) (suivez un peu), des méchants absolument révoltants, des promesses de bouleversements qui vous font tenir en haleine jusqu’à la fin de la saison. Et même après. Oui parce que si ça se regarde avec plaisir, faut quand même avouer que niveau molassitude, ils se posent là. A part quand ils nous occient… oxient ? oO Occ… qu’ils nous décapitent vous-savez-qui. J’étais révoltée.
Prenez le Joeffrey par exemple. Etre odieux à ce point relève du défi. Déjà qu’il avait une tête à claques, au fil des épisodes, il est monté en grade et pas que sur le trône.
Pas mieux du côté de la reine mère. Ça ne suffit pas d’avoir de beaux cheveux. Cela dit, depuis que son fils est devenu Roi, elle passerait presque pour un enfant de choeur.
En parlant de mère courage, je n’ai pas évoqué la parfaite Catlyn Stark parce qu’en plus d’être sublime, elle a une classe de dingue, très moderne dans son indépendance et toujours bien coiffée. Les chiens ne font pas des chats : quand on voit le chemin que prend son fiston Robb, on comprend mieux.
En parlant de cheveux, je m’interroge : le type qui porte deux tresses en guise de barbe : c’est pour palier un manque de poils ? est-ce que vous pensez qu’il les détresse tous les soirs en se couchant pour les brosser ?
Mes questions perturbent souvent mes séances de visionnage.
Du côté de la blondinette chez les barbares, la Khaleesi, Daenerys de son p’tit nom : ben moi, vous voyez, je commençais à la trouver intéressante (et ce, dès que j’ai réussi à faire abstraction de ses sourcils et de sa bouche sûrement siliconée). Elle était même passionnante dès qu’elle se trouvait à côté, très à côté – de Khal Drogo : elle avait toute mon attention et lui tout mon amour. Euh. Hum.
A un moment, j’ai même cru qu’elle allait nous faire un remake de “Ni Putes Ni Soumises”. Mais ça, c’était avant. Avant qu’elle nous ponde des dragons. Parce que là clairement, on a basculé dans Jurassic Park.
Ne vous méprenez pas, j’aime beaucoup les dragonnosaures.
Pareil : j’adore les zombies. Et ô joie, apparemment Game of Thrones a vraiment tout réuni parce que figurez-vous que les vilains méchants pas beaux qui vivent de l’autre côté du mur, les chevilles enfoncées dans la neige immaculée, ne sont rien d’autre que des morts-vivants ! Trop cool.
J’ai beau avoir l’air de celle qui trouve toujours un truc à redire, j’aime bien. J’aime même beaucoup. L’image est belle. Le personnage de Tyrion Lannister est magnifique. Ils ont réussi à faire de ce nain ignoble, vil, un personnage drôle et sexy. Oui. Sexy. Pas autant que Drogo mais il a un truc. Pis il est riche. Et un Lannister paie toujours ses dettes.
J’ai plaisir à suivre toutes ces familles et ces royaumes (parce que visiblement ils se sont tous déclarés rois les mecs, comme ça, pas de jaloux). Je me languis de revoir Jon Snow. Je détourne les yeux quand on se retrouve en présence du fils Arryn qui tète encore son hystérique de mère. J’apprécie les joutes entre Tyrion et le mercenaire Bronn. Je compatis avec Sansa Stark qui n’a quand même pas de bol. Déjà qu’elle était rousse, maintenant elle est coincée chez le despotique. Pauv’ gosse. Je crois au poids des épées qui défendent des honneurs divergents. En bref, je passe de bons moments, c’est une bonne série, je suis juste vaguement déçue d’avoir cru devoir mettre la barre si haute.
Pis déçue aussi car il n’y a pas de licornes. Mais c’est un autre débat.